(résumé provisoire)

L'accumulation des données produites par l'archéologie préventive, d'une part, l'accès devenu aisé aux outils d'analyse statistique multidimensionnelle d'autre part, rendent aujourd'hui possible l'utilisation courante, "en routine", de techniques avancées d'exploration de données permettant d'exploiter et de valoriser scientifiquement ces grands ensembles de données produits par les archéologues "généralistes", données caractérisées (comme le plus souvent en sciences humaines) par des variables multiples et de nature qualitatives ou hétérogène. Cela est clair au niveau des travaux de synthèse de type PCR, mais aussi dès le stade de la post-fouille des opérations d'archéologie préventive ayant produit beaucoup de matériel archéologique; le recours à ces outils, couplés aux systèmes d'information de terrain de plus en plus répandus, est ou serait en effet un moyen de mieux donner du sens aux inventaires réglementaires, en en tirant toute l'information archéologique possible et en affirmant ainsi leur dimension de référentiel scientifique plutot que de simple obligation administrative. Pourtant, alors que l'usage archéologique d'autres outils numériques s'est beaucoup développé (SIG par exemple), celui de l'analyse des données ne progresse que lentement ; de sorte que malgré quelques décennies d'existence et de travaux pionniers déjà réalisés, le bilan de l'utilisation des outils d'analyse statistique multidimensionnelle appliqués à l'archéologie est mitigé. Face à ce constat, la communication proposée suggérera quelques pistes pratiques et méthodologiques (issues de l'expérience d'échanges avec des professsionnels ou doctorants lors de stages de formation) axées autour du principe de processus-type de traitement de données archéologiques, génériques mais adaptables, concilant la double vision géométrique "scientifique" et graphique "littéraire" de l'analyse des données en sciences humaines.