La Photogrammétrie : une alliée précieuse pour des objets patrimoniaux.
Remi Brageu  1@  
1 : Laboratoire d'Archeologie Moléculaire et Structurale  (LAMS)  -  Site web
CNRS - UPMC
Tour 23-33 BC 225 4 place Jussieu 75005 Paris -  France

En archéologie, le recours à la photogrammétrie est de nos jours assez courant notamment dans le domaine du relevé de fouilles. Cantonner cette méthode à cet unique usage c'est faire fi de ce qu'elle peut apporter à l'archéologue en ce qui concerne les objets issus de la fouille elle-même. C'est une méthode qui permet d'obtenir assez simplement l'artéfact 3D d'un objet, que celui-ci soit très lourd, très imposant ou au contraire petit ou extrêmement fragile. La matière constitutive de l'objet muséal, qu'il soit fait par exemple de bois humide, d'or, de cristal ou de plumes, pose beaucoup moins de soucis quant à sa reproduction texturée en 3D qu'en lasergrammétrie. Pour ce faire, une optique « standard » de 50 ou 80mm peut en effet suffire à créer un artéfact 3D. Et lorsque l'étude porte sur de très petits objets, l'utilisation d'une optique macro permet de relever le défi de cette modeste taille. A partir d'exemples issus des domaines de l'archéologie maritime, fluviale et terrestre et, en allant du plus grand au plus petit, on montrera l'apport fondamental de la 3D sur leur examen. Cette représentation à texture réelle permet non seulement de l'utiliser en médiation et en pédagogie par manipulation virtuelle mais également, par un accès sous tous ses angles, d'obtenir des aides comme pour la compréhension à sa fabrication, une lecture plus fine et significative et plus généralement de rendre visibles des stigmates d'utilisations ou pour évaluer son évolution structurale. 


Personnes connectées : 1